’’ Mariage chez les Bodin’s ’’ : c’est le film de leur vie

La Nouvelle République

15 avril 2008

La Nouvelle République

C’est aujourd’hui, mardi 15 avril qu’est présenté, en avant-première au Cinémovida de Châteauroux, le film de Vincent Dubois et Jean-Christian Fraiscinet. Le fruit de plusieurs années de travail est déjà un immense succès : la séance affiche complet.


Surprenant. Le film des Bodin’s est tout simplement surprenant. Par sa réalisation, déjà. On vous campe le décor : une équipe de télévision débarque à Pouzioux-les-Trois-Galoches, fief de Maria et Christian Bodin, pour assister aux préparatifs du mariage de ce dernier. Voilà l’intrigue.

Le rendu sur grand écran ? Un reportage. On se sent comme chez soi, derrière sa télé, et on suit les péripéties (et il y en a !) du duo qu’on ne présente plus à travers l’oeil de la caméra montée sur l’épaule. Du grand art. « Et pourtant, nous avons tourné tout cela en huit jours, en juin 2007, explique Jean-Christian Fraiscinet, durant la période où on jouait ’’ Grandeur Nature ’’. Éric Le Roch, le réalisateur, ne voulait pas que le cinéma dénature nos personnages. Du coup, ils sont restés tels quels, sans artifices, et le public les retrouve tels qu’il les a laissés au théâtre. En pénétrant malgré tout un peu plus dans leur intimité. Vous verrez, on apprend des tas de trucs sur eux. »

Ce film, les Bodin’s y pensaient depuis un certain temps. « Nous avons commencé à l’écrire à Paris, quand nous étions au Palais des Glaces, et il était dans nos têtes depuis presque deux ans, note Vincent Dubois, Nous avons présenté l’idée à Éric qui a tout de suite été séduit et qui nous a poussés pour le tourner très vite. Il y a tellement cru, qu’on s’est senti embarqués avec lui. Et voilà. »

[*’’ Ce sont les gens d’ici qui nous inspirent ’’*]

Il ne restait plus à Maria et Christian qu’à trouver un producteur et vogue... la galère ? « Oh que non, au contraire, c’est génial, lâchent les deux « vedettes ». Nous vivons un rêve. Avant Châteauroux, le film a été présenté, entre autres, à Tours, à Chartres et à Bourges, où il a fallu réserver huit salles pour faire tenir les 2.000 spectateurs ! Ce qui nous réjouit, c’est que les gens se marrent, réagissent et nous disent que des gentillesses quand on va les voir après la projection. Qu’avons-nous besoin de plus ? »

Que le public qui n’a pu assister aux avant-premières se déplace dès le 23 avril, jour de la sortie du film dans toutes les salles (ou presque) de la région Centre. « En faire d’abord profiter le public de notre région nous semblait normal, par rapport à tout ce que les gens d’ici nous ont donné et nous donnent comme amour. Ce sont eux qui nous inspirent. Ensuite, comme nous n’avons pas le budget pour faire une communication de niveau national, nous le sortirons région après région. »

Pas peu fier du résultat, Éric Le Roch confie que « c’est un film qui a été fait entre potes » et que « les Bodin’s sont vraiment hors normes. » Rien que ça.

A ce jour, dans les différentes salles où le film a été présenté, Vincent Dubois et Jean-Christian Fraiscinet se sont discrètement mêlés au public pour observer. « Et quand on entend un grand-père rigoler en même temps que son petit-fils, on se dit qu’on a peut-être réussi à faire un film capable de plaire à tout le monde. C’était notre objectif, en tous les cas. »

Christophe GERVAIS