’’ Au fil du temps la Maria a évolué. Elle a gagné en humanité ’’

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Un succès fêté au Vouvray, et avec modération. - (Photo NR)

« Le personnage de la Maria Bodin a vingt ans (NDLR : et non 87, comme elle le prétend par coquetterie) A chaque nouveau spectacle, on entame une ’’ tournée de rodage ’’ avant de le livrer au public. »
Un public qui, à la ville comme à la campagne, rit presque toujours des mêmes répliques aux mêmes moments. N’empêche. « Un spectacle, c’est une mécanique, il faut qu’elle soit réglée au petit poil. »
A la ville comme à la campagne ? « Au fil du temps, la Maria a évolué, ce n’est plus la Lochoise indécrottable. Elle a appris à connaître le monde. Elle a aussi gagné en profondeur et en humanité. »
Logique, la Maria est mère, et même si son gamin est un rien atypique, les autres mères sont censées se retrouver dans ses affres et dans ses espoirs.

« Lors de la troisième création, nous avons ’’ universalisé ’’ nos personnages. C’est peut-être pour cela qu’aujourd’hui, ils parlent autant aux citadins qu’aux ruraux ; et puis c’est vrai que Paris est plein de provinciaux ! »

Le « rodage » de la pièce va s’effectuer dans des petites salles dont la jauge ne dépasse pas mille spectateurs. Les Bodin’s s’afficheront ensuite en grand sur la façade du « Palais des Glaces » à Paris, avant d’entamer, en 2012, une tournée en province. Une tournée qui, pour certaines créations précédentes, avait duré plus de quatre ans... C’est tout le mal qu’on peut souhaiter à « Retour au pays ».