Six mois après les premières prises, le duo a enfin été autorisé à reprendre le tournage en Thaïlande.

© Cheyenne Prod

La Maria et son fils Christian, en vadrouille sur les routes de Thaïlande, à bord d’un scooter rose bonbon. Non, il ne s’agit pas d’un photo montage. Le cliché a bien été pris cette semaine, au pays du sourire, sur le tournage du nouveau film des Bodin’s.

Les premières scènes ont été tournées en mars dernier. Une semaine après leur arrivée, Vincent Dubois et Jean-Christian Fraiscinet devaient plier bagage. Direction Paris, le confinement. Une grosse déception pour les comédiens mais aussi Claude Cyndecki, le patron de la société de production Cheyenne Prod, qui avait investi son argent et bien plus dans cette aventure.

Une lueur au bout du tunnel pour le producteur
« On espère pouvoir y retourner très vite. Il nous reste cinq semaines de tournage en Thaïlande et une autre semaine en France  », nous confiait alors le producteur tourangeau qui, depuis, n’a pas ménagé sa peine pour faire reprendre le tournage.

Alors que les affaires de sa société vont au plus mal - ses tournées sont reportées les unes après les autres - Claude Cyndecki tenait à voir aboutir ce projet. «  Je commençais à avoir des remords, je me disais : qu’est-ce qui m’a pris de les envoyer faire un film en Thaïlande ? !  »

Fin septembre, enfin une bonne nouvelle : l’équipe du film (une vingtaine de personnes avec les Bodin’s) a l’autorisation de s’envoler pour Bangkok. « Ça a été compliqué à mettre en place, reconnaît aujourd’hui le producteur. Mais en Thaïlande, la situation est compliquée, l’économie du tourisme est sur les genoux. Notre film permet de faire travailler une centaine de locaux, c’est comme ça qu’on a réussi à les convaincre de revenir finir le film. »

À son arrivée, toute l’équipe française a été testée au Covid puis confinée à l’hôtel pendant 16 jours. Jusqu’à la fin du mois de novembre, tous sont sur le pied de guerre pour mettre en boîte Les Bodin’s au Royaume de Siam, qui devrait sortir, si tout va bien, à l’automne 2021. Une date à laquelle s’accroche Claude Cyndecki.

« Pour moi, cela représente la lueur au bout du tunnel  », confie l’homme d’affaires qui ne cache pas être à « deux doigts du dépôt de bilan. On ne fait plus rentrer d’argent depuis mars, heureusement le chômage partiel couvre nos charges salariales. »

Le confinement, la réduction des jauges et l’annulation des concerts ont rythmé son quotidien ces six derniers mois. «  Entre les tournées de Maître Gims, les Années 80… J’ai dû reporter 1.300 dates !  », lâche le producteur, épuisé.

Il a trouvé injuste de ne pas être soutenu par les banques. En ce moment, ses directeurs financiers échangent avec le médiateur du gouvernement pour trouver des solutions. « On a encore espoir de trouver des financements, assure cet éternel optimiste. Je veux me battre  ». Pour éviter de couler et reprendre les spectacles. « C’est par le travail qu’on s’en sortira. »