Les Bodin, pied au cul, main dans la main

La Montagne

5 avril 2010

La Montagne

Triomphe pour les Bodin’s, un duo comique originaire du Berry qui a rempli sans mal Athanor et fait éclater de rire le public avec sa pièce « Bienvenue dans la capitale ».


Pour un succès, c’est un succès. Avec un Athanor plein à craquer et des éclats de rire à chaque minute.

Dix ans après leurs débuts, les tribulations hautes en couleurs de Vincent Dubois et Jean-Christian Fraiscinet, alias Maria et Christian Bodin font carton plein dans les salles de Paris et de province.

Il faut dire que leur petite musique fait toujours mouche, avec son lot de répliques décalées et son humour tonitruant.

L’histoire ? Après 50 ans passés dans les jupons de sa mère, Christian Bodin, vieux garçon à l’esprit à peu près aussi lumineux qu’un fer à repasser, a enfin trouvé « basket » à son pied, en la personne de Claudine, la cantinière de l’école du village.

Découvrant sur le « clac-clac » du 16 mâ de son fiston, à Paris, la lingerie de sa belle fille, la marâtre stigmatise les rondeux de celle-ci en ces termes : « vu le métrage, on se doute que ce n’est pas Arielle Dombasle ».

C’est qu’elle en a du caractère, Maria. « Tu as toujours la dent dure » lui lance le fils. « ça équilibre avec toi qui a la c ? molle » lui répond l’acariâtre.

Le ton est ainsi donné pour cette nouvelle odyssée rurale, en forme de retrouvailles entre la mère, 87 ans, le quart de ses dents et un caractère en acier trempé, et le fils, à qui la génitrice lance : « mais tu as reçu la panoplie du con à Noël, toi alors ».

C’est que ces deux-là sont fâchés depuis cinq ans. Car la belle -fille, lasse de la vie à la campagne et surtout de la cohabitation étouffante avec sa terrible belle-mère, décide d’entraîner son mari Christian à Paris pour une nouvelle vie ?

Cinq années ont donc passé lorsque Christian décide de renouer enfin avec sa mère, par le biais d’une émission télévisée : « Y’a qu’la vérité qui peut pas plaire à tout le monde ».

C’est le point de départ de cette nouvelle pièce des Bodin’s, intitulé « Bienvenue dans la capitale », où les aventures inénarrables s du tandem berrichon ont été applaudies par plus de 1.700 personnes à Athanor, tous debout à la fin de la représentation.

Gérald Choquet