Vous cherchez quelque chose ?

Suivez les Bodin's sur les réseaux

« Toutes les salles des fêtes du Berry et de la Touraine, on y est allés » : les Bodin’s à Châteauroux pour leurs 30 ans

Publié le 24 septembre 2025
Voir l'article d'origine
Vincent Dubois et Jean-Christian Fraiscinet, dans les loges du Mach 36, lors du passage de « Grandeur Nature », en octobre 2018.
© (Photo archives NR, Thierry Roulliaud)

Jean-Christian Fraiscinet et Vincent Dubois reviennent dans la salle déoloise, avec leur spectacle Grandeur Nature, pour célébrer trente ans de carrière. Des petites salles des fêtes aux zéniths.
Pour fêter leurs trente ans d’existence, les Bodin’s sont partis dans une tournée des zéniths de France, pour jouer leur spectacle Grandeur Nature. Ils s’arrêtent du 26 au 28 septembre 2025, au Mach36, à Déols. À quelques jours de leur première date castelroussine, Vincent Dubois, alias Maria Bodin, savoure la longévité de leur duo comique.

Vous revenez à Châteauroux pour cette tournée des 30 ans ?

« Ce spectacle, « Grandeur Nature version Zénith », on l’a joué pendant huit saisons, jusqu’en mai 2023. On a fait 512 zéniths, 2,5 millions de spectateurs. On se disait que le spectacle avait bien vécu, on n’avait pas prévu de le rejouer. Des gens nous le réclamaient ; d’après ce qu’ils nous disent, ils sont encore nombreux à ne pas l’avoir vu. Pour les 30 ans des Bodin’s, on ne se voyait pas ne pas jouer sur scène. On s’est dit que c’était l’année ou jamais pour le reprendre. »

« On a fait 512 zéniths, 2,5 millions de spectateurs »

« Évidemment, on ne pourrait pas jouer un spectacle aussi longtemps, si on ne le modifiait pas régulièrement. La base, c’est la petite-nièce qui est placée chez sa vieille tante Maria pour les vacances. Après, on s’adapte à l’actualité. C’est un peu notre marque de fabrique et ça plaît beaucoup. Dans notre spectacle, le nouveau premier ministre est déjà là.

Et c’est aussi l’occasion de parler de tout ce qui s’est passé pendant ces trente ans. On a envie que ce soit une belle rencontre. Et, comme d’habitude, à la fin du spectacle, on va à la rencontre du public. C’est physique de partir pour une heure trente de dédicaces après trois heures de spectacle. Quelquefois ça tire un peu sur la couenne, mais c’est quelque chose qui nous nourrit. On a le retour direct des spectateurs, ça nous booste vraiment. »

Vous revenez sur les terres de vos débuts, entre Touraine et Berry. Vous attendiez-vous à cette longévité et à ce succès quand vous avez commencé ?

« Jean-Christian est Berrichon, moi je suis en Touraine. Comme Jean-Christian, j’ai passé toute mon enfance dans un petit village entouré de mes frères et sœurs et de gens qui nous ont inspirés. Évidemment, on ne s’attendait pas à une carrière pareille. On a commencé dans des salles des fêtes. Toutes les salles des fêtes de Touraine et du Berry, je pense qu’on les a faites. Et on a appris notre métier comme ça ; on a monté, démonté des décors ; joué des fois devant pas grand monde. Et trente ans après, on remplit des Zéniths.

On se le dit souvent avec Jean-Christian, ça nous convient très bien. Le ciel a été bienveillant avec nous car, dans ce métier-là, si on va trop vite, en général, on se casse la gueule un peu vite aussi. Pour nous, ça s’est bien goupillé. Le fait qu’au départ, les médias, les télés en particulier ne s’intéressaient pas à notre duo, c’est très bien comme ça. C’est ce qu’il faut dire aux jeunes qui s’impatientent à leurs débuts : ils sont en train de bien apprendre leur métier et ils seront bien prêts quand ça va arriver. Si on tient bon et qu’on ne lâche rien, ça va arriver. Et jouer dans des salles des fêtes ou des Zéniths, c’est le même métier, on est là pour le public. »

Revenir jouer ici, ça a une saveur particulière ?

« Les dates sont complètes partout. Ça nous touche, le public est le juge ultime de nos métiers. Ça nous prouve que les gens nous font confiance, qu’ils nous apprécient. Ça nous touche beaucoup. Mais il y a toujours un petit quelque chose en plus quand on est sur nos terres. Dans la salle, il y a des gens de nos familles, des amis proches… C’est un petit trac supplémentaire. »

À côté de vos spectacles, vous avez fait des films, des bandes dessinées… Vous multipliez les formats…

« C’est une envie de nous renouveler, c’est sûr. On ne peut pas faire le même métier pendant trente ans, surtout avec les mêmes personnages, sans se lasser si on ne multiplie les envies, les projets. Et on a eu des opportunités, aussi. C’est pareil, elles sont arrivées de façon progressive. Quand on a commencé à jouer à Paris, les télés (Michel Drucker et Patrick Sébastien) ont commencé à s’intéresser à nous. Ils ont compris que ces personnages étaient populaires et que, si on nous le demandait, on était capable d’écrire non seulement des pièces pour les spectacles sur scène, mais aussi des formats courts pour les sketchs télévisés. »

Scène de tournage des « Bodin’s partent en vrille », à Preuilly-sur-Claise, le 17 avril 2024.
© (Photo NR, Julien Pruvost)

« Après, un ami réalisateur a voulu en faire des personnages de cinéma. On était un peu sceptiques au départ. Et finalement on a fait deux premiers films avec très peu de moyens qui ont vraiment très bien marché et qui nous ont prouvé que les Bodin’s pouvaient aussi passer sur les écrans de cinéma.

Pour la BD, on nous a proposé une dizaine, peut-être une quinzaine de fois. Ce n’était jamais trop le moment pour nous, on avait trop de projets et on refusait. Fred Coicault nous a sollicités, c’était un peu pareil, on n’avait pas le temps de s’en occuper. Mais il nous a envoyé quelques planches, avec les dessins et les textes. On a craqué pour son style et son talent. Et, surtout, il connaît bien notre univers. »

Vous avez de nouveaux projets ?

« On est toujours à chercher et inventer des nouvelles histoires avec les Bodin’s. Quelquefois on commence à travailler un projet, et un nouveau projet en remplace un autre. On est déjà sur un prochain film et surtout on écrit une nouvelle émission pour M6.

Pour un prochain spectacle, on a tellement tourné dans des grandes salles que, si un jour on repartait sur les routes, on se dirigerait peut-être vers des plus petites salles, avec un format plus léger et la proximité du public. Mais on n’en est pas là du tout pour l’instant. Avec un musicien, j’ai monté un duo de chanson – Ordinaire – que j’aime bien jouer quand je peux, entre les spectacles des Bodin’s. Et là, je vais dans des petites salles. »

Ces dernières années, vous avez multiplié les interventions pour soutenir des causes locales, comme la fermeture de la maternité du Blanc, la désertification médicale. Le territoire vous tient à cœur…

« C’est normal, on vit toujours ici. Évidemment qu’on reste proche de nos villages et de notre famille. Sinon on se serait carrément perdu en route. Dès fois il faut lâcher les écrans et aller aider les gens à côté de soi. On est beaucoup sollicités pour aider quand il y a des catastrophes. On est capable de donner beaucoup pour la reconstruction de Notre-Dame et de laisser quelqu’un en difficulté tout près. Parfois, il faut regarder autour de soi. »

Les Bodin’s fêtent leurs 30 ans, les 26, 27 et 28 septembre 2025, au Mach36, à Déols. Réservations (à partir de 35 €) sur mach36.fr

Dates à venir

Trier par événement :

Trier par événement :