C’est dans la boîte !
La Nouvelle République
C’est dans la boîte ?! Le film sur les Bodin’s est fin prêt. Et il a ravi ses premiers spectateurs lors d’une projection privée. La sortie est prévue pour le 23 avril en région Centre.
Il y a quelques mois, après leur succès au Palais des Glaces (70.000 spectateurs) et le tabac fait par leur DVD Grandeur Nature (plus de 80.000 exemplaires), les Bodin’s se sont lancés dans l’aventure cinématographique. Leur ferme des Souchons, tout près de Descartes, a accueilli une équipe de tournage emmenée par Éric Le Roch.
Si ce nom ne vous dit pas grand-chose, sachez qu’il est aussi comédien et a tourné dans différentes publicités. Derrière la caméra, il a réalisé « Le soleil au-dessus des nuages », avec Daniel Prévost, ainsi que « New Délire », avec Pascal Légitimus.
Pour le réalisateur, faire un film sur les Bodin’s était « un défi » : « c’est un vrai film de cinéma, avec des moyens humains ». Le résultat vient d’être présenté lors d’une projection dite technique dans la salle Patrice Leconte de Sainte-Maure-de-Touraine.
Le public n’est pas ressorti déçu visiblement. La plongée cinématographique dans l’univers de la France profonde de Maria et de son fils Christian est à voir, immanquablement. Les caractères des personnages (interprétés par Vincent Dubois et Jean-Christian Fraiscinet) sont livrés à l’image à la façon d’une émission comme « Striptease », apprécient les Bodin’s.
Rappelons que ce film se présente sous la forme d’un reportage. Des journalistes viennent en effet filmer les préparatifs du mariage de Christian avec une certaine Claudine, une cantinière pas vraiment délurée... Une cérémonie placée sous le haut contrôle de Maria.
’’ La caméra est une telle loupe ’’ que le public va découvrir ’’ d’autres facettes, des choses très intimes ’’ des Bodin’s.
Plusieurs expressions du film devraient devenir culte. Comme « si vous venez faire un reportage sur la connerie, on a un prix Nobel ici », lance la mère aux reporters à propos du fils ; « La forêt amazonienne, elle est dans la voiture du facteur », quant au trop plein de publicité reçue à la maison ; « Active-toi le pistil », toujours de la mère à son fils indolent.
Certaines scènes sont également mémorables comme la chasse au cerf, un gibier qu’il faut étouffer avec un oreiller car il est asthmatique... Ou encore le tri des haricots verts, les mâles d’un côté, les femelles de l’autre...
Pour Vincent Dubois et Jean-Christian Fraiscinet, le réalisateur a eu « un oeil tout neuf sur l’univers des Bodin’s, un oeil inventif mais très respectueux de l’univers et du passif de nos personnages ». Pour eux, « la caméra est une telle loupe que les spectateurs qui nous connaissent au théâtre vont pouvoir découvrir d’autres facettes, des faces cachées, des choses très intimes ». À la question d’Éric Le Roch sur ce qu’ils souhaitent dire au public : « qu’on a mis dans ce film tout notre coeur et notre énergie et qu’encore une fois, c’est le public qui choisira si l’aventure va plus loin ».
« Mariage chez les Bodin’s » sortira le 23 avril sur toute la région Centre, avant d’être lancé au niveau national. « On ne fera pas Drucker tout de suite... », a lancé le réalisateur, sourire aux lèvres. En attendant, « une grosse journée Bodin’s » sera organisée le 13 avril à Descartes. Ce sera « une vraie fête » avec plusieurs projections du film. Et le 17 avril, place à une avant-première à Vierzon.