Jean-Christian Fraiscinet : « Une année hallucinante ! »

La Nouvelle République

4 janvier 2009

La Nouvelle République

A l’heure du bilan 2008 et des vœux 2009, on a bu le café matinal avec le fameux Christian Bodin. Échange à bâtons rompus, servi bien chaud, à Vatan, sur une table en formica, jour de marché.


Un p’tit café ?

« Plutôt un chocolat chaud ou un thé… Le café à jeun ne me réussit pas. Allons-y pour un chocolat. »

Alors, le Christian Bodin, qu’a-t-il pensé de 2008 ?

« Franchement, c’était l’année la plus riche, en près de quinze ans de carrière. Rien qu’en pensant au 21 septembre 2008, c’était une année hallucinante ! C’était la date de l’Olympia, avec une ambiance de fou dans la salle et toutes ces images des grands qui se sont produits ici. En voyant le public, c’était étrange, je revoyais les images du film “ La Môme ” et ses scènes filmant la salle. »

Un moment magique…

« Ha ça, oui ! Nous avons rarement eu autant “ les fouettes ” avant de monter sur scène. La date marquait en plus le début d’une super-tournée, avec 80 dates, des Zénith, comme celui d’Orléans, trois fois rempli (avec une nouvelle date en 2009), Bordeaux, Lille… Tout ça en étant peu médiatisés. Oui, hallucinant, c’est le mot. »

Plus le film « Mariage chez les Bodin’s »…

« Quand on pense d’où est parti le film tourné par Eric Leroch en une semaine à l’été 2007, sans savoir s’il allait sortir ! On est parti avec une quinzaine de copies sur la région Centre et après on a pu le présenter de région en région si bien que ça a duré très longtemps. Au total, le film a rassemblé 120.000 spectateurs, dont la moitié en région Centre… Il a fini dans les vingt meilleurs films français de l’année, et devant “ Les Ch’tis ” en région Centre proportionnellement aux copies. »

De quoi donner de nouvelles envie de tournage ?

« Oui, du coup cela nous a fait connaître et cela nous a offert l’opportunité de partir sur un deuxième projet avec davantage de moyens. Nous sommes en pleine réécriture du 2e film… Le tournage est prévu à l’automne 2009. »

Et la Maria [1] , comment va-t-elle ?

« Elle va pas mal… bon, j’aimerais bien qu’elle me lâche un peu les baskets de temps en temps, ça me ferait des vacances [NDLR : il éclate de rire]. On a peu de place pour les vacances, finalement, et on ne s’en plaint pas. Quand on n’écrit pas, on joue, quand on ne joue pas, on prépare un autre spectacle… »

C’est tout ça, le moteur ?

« Oui, c’est la création, l’écriture d’abord. Puis la mise en scène. Après, le jeu, c’est la récompense, la finalité. Mais avec tout ça on se dit qu’on a la chance de vivre plusieurs vies en une. »

A-t-on le temps de bouquiner avec autant de vies ?

« Pas tant que ça malheureusement. Ou alors en lien avec le travail. Ce dimanche, par exemple, nous tournons dans une série de contes et nouvelles avec Gérard Jourd’hui pour France 2, vous savez après les séries sur Maupassant… Cela m’a permis de relire Zola. »

Et les escapades de Jean-Christian Fraiscinet, quelles sont-elles ?

« Dès que je peux, c’est la nature, la Brenne, avec mes deux chevaux et l’attelage. Et la fauconnerie aussi, la famille Cohu nous a initiés, moi et ma compagne. Nous avons deux buses dressées. On aime bien les emmener… Vous saviez qu’il fallait un permis de chasse pour détenir un rapace ? »

Vous me l’apprenez…

« La buse de Harris intervient dans nos spectacles avec les chevaux à la ferme de Villentrois… C’est vraiment sympa ça. »

Un vœu pour 2009 ?

« Oui, que tout ça continue comme cette année. Que les projets se concrétisent. Et la santé, bien sûr ! Il faut être solide pour faire ce métier. Je suis monté sur scène une fois avec une grippe à 40°… Je ne vous explique pas ! »

Sébastien Acker - sebastien.acker chez nrco.fr


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