“ Les Bodin’s, c’est comme un feuilleton ”
La Nouvelle République
Pour Gisèle Vallée, grande prêtresse du « Bateau Ivre » à Tours « Les
Bodin’s, c’est comme un feuilleton. Il y a eu la Maria seule, ensuite elle a eu un fils, et puis ils montent à Paris… C’est comme une série. Les gens attendent la suite. »
Et si aujourd’hui les Bodin’s crèvent l’écran, c’est aussi grâce au travail de terrain des Gisèle Vallée et autres organisateurs de spectacles du cru. Lorsqu’il y a près de vingt ans Vincent Dubois a créé la Maria Bodin, la mamie revêche à la répartie assassine est vite devenue l’héroïne incontournable de toutes les fêtes du Lochois. Avant de faire – avec son Solex – une entrée remarquée à la ville, Tours, d’abord au « Chaînon Manquant » en 1992 puis au « Bateau Ivre » en 1994. Une scène où Vincent Dubois seul, puis avec Jean-Christian Fraiscinet est fidèlement revenu, en 1996, 97, 99, 2006… Gisèle Vallée se souvient avec tendresse de la Maria des débuts « C’était l’effet premier. Et puis il y avait la performance d’acteur. Voir ce grand mec tout d’un coup plié en deux avec ses varices et sa dent unique… Il y avait une certaine spontanéité, de la tendresse avec cette vieille qui nous faisait penser à Carmen Cru – Le personnage de BD imaginé par le Tourangeau Jean-Marc Lelong. » L’inlassable découvreuse de talents qu’elle est se souvient aussi de Vincent Dubois interprétant Descartes dans un texte de Gilbert Gilet « C’est vraiment un acteur ».
Catherine MUNIN