Les Bodin’s, de sacrés phénomènes
larep.fr
Avec leur nouveau duo, « Retour au pays », les Bodin’s affichent complet presque partout où ils passent, comme ce week-end à Orléans.
Deux dates à guichets fermés, ce soir et demain à Orléans, et une troisième, lundi, en passe de l’être… Les Bodin’s « De retour au pays » poursuivent leur tournée des vingt ans qui affiche complet presque partout dans les Zéniths de France, à l’Olympia… Leur vidéo « Face de bouc » a été vue plus de 6 millions de fois sur Youtube. Et l’été, ce sont 25.000 personnes qui assistent à leur spectacle « Grandeur nature » dans leur ferme de Descartes (Indre-et-Loire). « Made in Région Centre », le succès des Bodin’s est juste phénoménal.
« Un spectacle très populaire, qui réunit tous les âges et classes sociales »
Quand Vincent Dubois crée, en 1988, le personnage de Maria Bodin, inspiré par une dame de son village de Touraine alors qu’il est ambulancier, il n’imagine pas qu’elle sera un jour à l’affiche d’un des spectacles les plus rentables de France. « On a construit tout cela sur la durée, explique Jean-Christian Fraiscinet, qui incarne Christian Bodin, le fils de Maria. Au début de notre rencontre, en 1993 au festival d’humour de Villars-de-Lans (Isère), on a beaucoup sillonné la France, dans des petites salles. Le succès est venu de rencontres importantes : d’abord, il y a nos deux participations au Festival d’Avignon, grand marché du spectacle, où on a vendu beaucoup de dates. C’est là qu’on a réalisé que nos personnages plaisaient. Il y a aussi la rencontre avec Jean-Pierre Bigard, directeur du Palais des glaces à Paris [et frère de Jean-Marie ?!] et avec le directeur de Cheyenne Productions, à Tours, qui nous a fait grandir en nous programmant dans les Zéniths. Même si on était sceptiques au début, il s’avère qu’ils ont eu raison d’y croire et ont pris les bonnes orientations au bon moment ».
Depuis vingt ans, le public a grandi
Depuis vingt ans, le public a grandi et, surtout, il reste fidèle. « En dédicaces, on croise aussi bien des personnes qui nous connaissent depuis qu’ils ont cinq ans que des mamies avec leurs petits-enfants. C’est un spectacle très populaire, qui réunit tous les âges mais aussi toutes les classes sociales, on ratisse large », s’excuse presque Jean-Christian Fraiscinet pour cette familiarité.
Ce qui plaît au public ?? « Il y a bien sûr le côté burlesque du spectacle, la touche rurale des personnages et, je pense, la relation mère-fils, universelle, et qui apporte de l’émotion ».
Pour le nouvel épisode de la saga Bodin’s, Vincent et Jean-Christian ont travaillé comme d’habitude, « en peaufinant d’abord le scénario, puis en s’attachant au dialogue. C’est ce que les gens aiment, notamment les réparties de Maria, un peu à la façon Audiard ?! ». Assez cinéphile, c’est d’ailleurs de ce réalisateur que le duo s’inspire, « toutes proportions gardées. Mais c’est sûrement pour ça qu’on travaille autant nos dialogues, pour qu’ils fassent mouche ?! ».
Katia Beaupetit