Les Bodin’s débarquent au Prisme
la Voix du Cantal
Samedi (1er février), un air qui fleure « bon » la campagne devrait envahir le Prisme. Le duo comique des Bodin’s débarque sur la scène aurillacoise à 20 h 30, avec son spectacle « Retour au pays ».
Vincent Dubois, comédien qui interprète le rôle de Maria Bodin a accepté de répondre à nos questions.
La Voix du Cantal : Comment sont nés les Bodin’s ?
Vincent Dubois : À la base, c’était un spectacle solo. Je faisais plutôt de la chanson, puis au fur et à mesure, le personnage de Maria Bodin est né.
Je me suis inspiré de mon enfance à la campagne, de ma grand-mère aussi. Maria représente ces femmes de la campagne qui ont la dent dure, mais un grand coeur aussi. Puis j’ai rencontré Jean-Christian Fraiscinet et nous avons monté ce duo où il interprète mon fils.
Ce qu’on veut au travers de ces personnages, c’est faire rire, mais aussi parler d’humanité, de la réalité de la campagne. Au fur et à mesure nos personnages et spectacles ont évolué, nous les avons modernisés et nous les faisons parler d’actualité.
La scène, le web, le cinéma, vous vous êtes essayés à tout. Finalement, que préférez-vous ?
Bien sûr, on préfère la scène. C’est sur scène qu’on prend le plus de plaisir et que l’on se rend compte que le public aussi en prend. Avec la scène on a un retour direct de la part des spectateurs. C’était aussi une expérience intéressante de faire du cinéma.
Quant à internet, au début on n’avait pas trop conscience de ça. On a fait un sketch dans lequel Maria explique à son fils comment fonctionne Facebook, et ce sketch a fait le tour d’internet. C’est là qu’on s’est rendu compte de l’ampleur que la toile pouvait avoir. Il y a eu un avant et un après internet. ça nous a aussi permis d’attirer un nouveau public, un public plus jeune.
De quoi parle votre spectacle « Retour au pays » ? Est-ce une suite de votre dernier film « Amélie au pays des Bodin’s » ?
Tout ce qui s’est fait jusqu’ici, correspond à une saga. C’est d’ailleurs d’autant plus compliqué dans l’écriture, car nous devons tenir compte de ceux qui ne nous connaissent pas et en même temps proposer une vraie suite à ceux qui nous suivent.
Dans ce spectacle, Christian est parti vivre à Paris avec sa femme et ses enfants. Sa mère qui le sent s’éloigner, simule la maladie d’Alzheimer pour le faire revenir. Et pour le garder près d’elle, elle va lui faire miroiter le fait qu’elle veut lui léguer sa ferme.
Le Cantal doit représenter le terrain de jeu idéal pour interpréter des personnages comme les Bodin’s ?
Il y a des régions comme ça qui sont des lieux de prédilection. Ce sont des endroits où les gens sont restés près de la terre. Les spectateurs reconnaissent un voisin en voyant les Bodin’s.
20 ans de carrière… Quel est votre secret de longévité ?
Notre secret, c’est avant tout le public. C’est un métier dans lequel il faut d’abord commencer par faire de petites salles et surtout ne pas trahir les valeurs qu’on prêche sur scène. À la fin de nos spectacles, on fait toujours en sorte de rencontrer notre public. C’est important la proximité avec les spectateurs.
Donc, Maria et Christian Bodin ont encore de belles années devant eux ?
On ressigne pour 20 ans !
Propos recueillis par Cécile Nangeroni