Les Bodin’s décoiffent 750 copains
La Nouvelle République
Tendres et cruels, comiques et dramatiques, les Bodin’s invités, mercredi soir, au Minotaure, ont multiplié les phrases assassines.
Les répliques font rire ou pleurer. C’est selon ?! A la vitesse de la mitraillette, Maria, dragon en jupons s’en prend à Christian, son benêt de fils. Une guerre des mots qui dure depuis vingt ans sans qu’aucun spectateur ne demande l’armistice. Car, derrière, c’est la vie dans toute sa dureté qui transpire. Avec « Retour au pays », se tisse et retisse l’histoire d’un fils qui place sa mère en maison de retraite, tout en ayant besoin de l’héritage pour ouvrir une ferme-auberge.
Invités par la troupe du cabaret de Madame Sans Gêne de Villerable, Vincent Dubois et Jean-Christian Fraiscinet s’amusent sur scène et ça se sent ?! C’est avec un naturel étonnant qu’ils enchaînent les bons mots. Une succession de saynètes qui fait tilt sur les 750 spectateurs du Minotaure dont une majorité de comités d’entreprise et de clubs du troisième âge. On rit de ce duo qui se déchire pour ne pas dire qu’il s’aime, tout en ressentant un pincement au cœur quand des situations rappellent le vécu. « Je suis obligée de faire la folle pour que mon fils s’intéresse à moi. » Et voilà la marâtre à faire tourner son fils en bourrique, heureuse de l’avoir éloigné de sa belle-fille qu’elle ne porte pas dans son cœur. On parle divorce, réconciliation, petits-enfants absents…
Des mots pour des maux trop souvent présents sous les cheveux blancs.