Les Bodin’s face à un public complice
La Nouvelle République
Jean-Christian Fraiscinet et Eric le Roch sont venus présenter et commenter en avantpremière leur film « Amélie au pays des Bodin’s » au Régent à Montrichard devant une salle comble.
Même si c’est le jeu de la promotion ces deux là sont si accessibles, naturels, généreux qu’ils séduisent leur public. Le laissant savourer la projection, ils se livrent aux confidences. Ce deuxième film tourné en douze jours avec de petits moyens dénote déjà de leur état d’esprit, le succès ne leur monte pas à la tête. « Déjà sur le premier on n’attendait pas autant de gens, c’était la transition théâtre cinéma pour un public qui ne connaissait pas les Bodin’s. Pour ce film, on a gardé la même intention : celle de ne pas décevoir. Et ils reviennent.
C’est très agréable. Il y a plus d’envie que d’ambition, l’intérêt est de garder son âme d’enfant, c’est une histoire d’amis, une aventure incroyable », déclare Eric, le réalisateur.
C’est toujours sur la même longueur d’onde que son ami et compère, Jean-Christian, qui forme avec Vincent le duo des Bodin’s et écrit leurs spectacles ajoute : « bien sûr, quand on était sur le scénario on riait toujours de nos bêtises ce qui ne veut pas dire qu’on n’a pas travaillé sérieusement, l’humour naît souvent de situations dramatiques et obéit à des lois mathématiques.
Au cinéma, on peut imaginer plein de trucs si on a peu de moyens, il faut compenser par des idées et le fait de se débrouiller mène à quelque chose de meilleur. Ce que j’aime dans la comédie, c’est rire, mais aussi être ému. On a fait le film avec beaucoup de joie de vivre, avec une belle envie et un travail de tarés ! ».
« De l’humanité, de la sincérité dans le jeu, on ne caricature pas on grossit le trait, on fait passer de la tendresse et de l’émotion en restant maîtres du point de vue et surtout en gardant la passion », insiste Eric qui chérit plus que tout leur liberté d’action.