Les Bodin’s étaient de retour au Zénith pour deux soirées à guichets fermés.

© Courrier Picard

Il faut dire qu’ils sont bien attachants ces personnages. Maria, la mère au caractère bien trempé, n’a pas sa langue dans sa poche et compte bien continuer à mener son petit monde à la baguette. Un brin fâchée avec l’autorité, elle n’a pas peur des gendarmes ni de se faire embarquer. Le fiston est bien sûr complètement sous l’emprise de sa mère. Le grand dadais est sur le point d’épouser une fille du village, fille choisie par sa mère. La vie suit son cours parmi les animaux de la ferme et la fabrication de fromages de chèvre, avec un processus pour le moins original. Néanmoins la venue d’une petite-cousine turbulente, et en rupture familiale, ainsi que la visite d’un inspecteur du service d’hygiène vont tout chambouler.

Des textes à l’efficacité digne d’un Michel Audiard, un jeu d’acteurs savoureux, un décor impressionnant, des animaux vivants, la recette Bodin’s est bien rodée. Par ailleurs, les humoristes n’hésitent pas à changer, et échanger, quelques blagues au gré de l’actualité. Comme les pains au chocolat à 15 centimes d’euros de Copé. De même, le cochon baptisé Jean-Marie il y a quelques mois, s’appelle désormais Donald. L’humour aussi fin que rustique des Bodin’s n’a pas fini de provoquer l’hilarité sur son passage.