Les Bodin’s passeront par Artois Expo le jeudi 12 février
La Voix du Nord
Les Bodin’s, duo comique formé de Vincent Dubois (alias Maria) et Jean-Christian Fraiscinet (Christian) drainent, sans grosse promotion, des milliers de spectateurs. Ils seront le jeudi 12 février à Artois Expo. Interview.
Votre tournée passe par Artois-Expo ce jeudi 12 février, c’est sa dernière ligne droite ?
« Ce sont nos dernières dates. On conclura fin février à l’Olympia. Cela fait quatre ans que l’on tourne avec ce spectacle. C’est assez rare, mais ça marche tellement bien. On ne s’est pas lassé. On a commencé dans des petites salles pour arriver à faire la tournée des Zénith. On a réuni près de 400 000 spectateurs sur ce spectacle, c’est exceptionnel. À chaque représentation, on se renouvelle en traitant de l’actualité avec des petites réflexions. »
Justement, l’actualité n’est pas joyeuse en ce moment
« Les dessinateurs de Charlie Hebdo, c’était des collègues. C’est encore trop frais pour en parler. C’est une expérience assez étrange d’être sur scène au moment où le monde tourne mal. On avait déjà vécu ça le 11 septembre 2001. On était sur scène à Paris à la Comédie-Caumartin. On se doit d’être sur scène, d’ailleurs, à la fin du spectacle, les gens nous remercient de les avoir fait rire durant cette période difficile. »
Quelle est votre recette pour drainer autant de monde sans grosse promotion ?
« Notre recette, c’est la longévité. Cela fait vingt ans que l’on est sur scène. On a su fidéliser notre public. Il s’est attaché à nos personnages. On ne les a pas trahis, on est resté les mêmes, c’est ce qui plaît aux spectateurs. En plus, notre spectacle est multigénérationnel. Ça, ça compte vachement. On touche tout le monde. Les petits aiment notre relation mère-fille et les adultes rigolent aussi. Depuis quelque temps, on touche même les ados qui n’est pas un public facile. On a une vidéo d’un extrait de notre spectacle où l’on parle de Facebook qui est à près de sept millions de vues. C’est rare que des comiques puissent avoir une telle diversité de public. La dernière fois dans la salle, on avait un enfant de 3 ans et une mamie de 104 ans. »
Pas trop triste de quitter votre spectacle ?
« Chaque fin de spectacle est un deuil surtout quand celui-ci marche bien et que l’on ne s’ennuie pas. On est jamais certain de faire aussi bien par la suite. Il y a de l’angoisse, des doutes, mais il faut aussi passer à autre chose, c’est notre métier qui veut ça, on est là pour créer, pour écrire. »
Quel sera votre prochain spectacle ?
« Notre prochain projet c’est Grandeur Nature. Cela fait dix ans qu’au mois de juillet, on le joue dans une ferme avec 1 000 places. C’est comme un son et lumière avec des animaux et des décors naturels. Là, dès septembre, on va le jouer durant cent dates dans de grandes salles à travers la France. On partira en tournée avec dix semi-remorques, avec des animaux. Ça sera comme un cirque. »