Les Bodin’s sont de retour au pays et à l’Opéra-théâtre

LePopulaire.fr

6 février 2013

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Les Bodin’s seront jeudi et vendredi à l’Opéra de Limoges. Le conte de fée se poursuit pour le duo Tourangeau.


C’est dans la cour d’une ferme située au sud de la Touraine que tout a commencé. Vincent Dubois et Jean-Christian Fraiscinet mettent en scène en 1994 une vieille fermière roublarde et autoritaire qui régit la vie de son fils Christian, débonnaire et naïf. Ce show rural déplace les foules et fait d’ailleurs l’objet d’un enregistrement vidéo. Forts de ce succès, les Bodin’s partent à la conquête de la capitale.

Un succès immédiat

Le succès est immédiat. Ils suivent un peu les traces des Vamps. D’ailleurs, Maria la mégère a une petite ressemblance avec la terrifiante Gisèle. Toutefois, les personnages évoluent. Christian finit par trouver l’âme sœur et met tout en œuvre pour fuir cette mère possessive et méchante. Père de famille, il vit à Paris. Mais la marâtre ne le lâche pas.

Dans ce nouveau spectacle intitulé “Retour au pays”, Maria Bodin, toujours aussi coriace, célèbre ses 87 ans. Mais elle perd la boule. Placée contre son gré en maison de retraite, elle décide de léguer sa ferme à son fils Christian. Mais il n’a pas l’intention de quitter Paris. Quoi que. Pris de remords, il se demande s’il est bien prudent de laisser sa mère toute seule. Il songe à un éventuel retour. Mais cet héritage ne serait-il pas un cadeau empoisonné ?

Le personnage de Maria a vraiment existé. Vincent Dubois l’a rencontré. Ébéniste devenu ambulancier, il transporte dans son véhicule une dame tombée de vélo. Elle est si pittoresque qu’elle deviendra l’héroïne involontaire de ses spectacles. Jean-Christian Fraiscinet est dès son plus jeune âge passionné de théâtre.

À Valençay, sa ville natale, il met tout en œuvre pour devenir comédien. Il participe aux spectacles d’été “son et Lumière” de son village, mais ces représentations estivales ne le rassasient pas. Il en veut plus. Après une brève apparition en faculté de médecine, il rejoint le Conservatoire d’art dramatique de Tours. Il y entre dans la classe de Jean Juillard et en sortira deux ans plus tard auréolé d’une médaille d’or. Avec Hervé Devolder il écrit “Zap”, sa première comédie. Puis il croise sur sa route Vincent Dubois.

En 2008, les Bodin’s ont fait une entrée remarquée dans les salles obscures avec “Mariage chez les Bodin’s”. Bref, la saga continue et tant que Maria vivra, l’histoire se poursuivra.