NANCY : Les Bodin’s au Zénith, plus vrais que nature !

L’Est Républicain

24 mars 2016

L’Est Républicain

En plus de vingt ans, on a beau fouiller dans les archives, le Zénith n’a jamais vu ça. Arrivés la veille, les dix semi-remorques ont annoncé la couleur. Le spectacle des Bodin’s porte bien son nom : « Grandeur Nature ».


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Maria Bodin et son fils Christian, indécrottable célibataire.

© Patrice Saucourt

Et pour cause.
C’est une véritable ferme qui a été montée et avec elle, sa ménagerie venue de Touraine. Sur les côtés, des diffuseurs d’odeurs ont plongé le public dans cet univers où Maria Bodin fait régner sa loi. La Maria qui vit avec le Christian. Ce fils naïf, indécrottable célibataire. Faut dire que la propriété familiale a du charme… A commencer par son coq, Sarko, qui chante faux et que la patronne dessoude d’un coup de fusil dès le matin. Et comme rien ne se perd, il finira au congélateur, « plutôt qu’au Panthéon » avant d’être remplacé par Flamby, un peu mollasson au début avant d’en faire voir de toutes les couleurs aux poulettes de la ferme. Foi de Maria qui, pour avoir forcé sur la verveine la veille, doit vidanger son « Jules »…

Une fois la place faite, la chicorée, particulièrement appréciée des têtards, coule à flot avant d’entamer cette journée de labeur. C’est que les journées des Bodin’s sont bien remplies puisqu’elles commencent par la traite des chèvres Ségolène et Carla, tournant toujours le dos au bouc DSK. Elles voisinent avec les dindons « Coppé et Fillon » et le cochon Jean-Marie, qui « finira au four »… Quant au chien Ratatouille, il observe, impassible, et jette un œil, de temps à autre, sur le clapier… Alors que la machine à fabriquer le fromage tourne à plein régime. Il faut dire que l’intenable Maria a un sacré coup de pédale… A faire fumer une mécanique dépendante d’une pièce jaune…

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Les Bodin s ont installé leur incroyable ferme aux mille et une surprises dans un Zénith affichant complet.

© Patrice Saucourt

La chèvre Bernadette aura du mal à s’en remettre. Tout comme Julie, la cousine débarquant de la ville avec son verlan corrosif et son mini short donnant des sueurs froides au Christian prêt à dégainer. Découvrant cette « cambrousse qui refoule », elle donnera du fil à retordre à la Maria que les gendarmes ont finalement libérée… Passant l’éponge sur les multiples infractions relevées sur le Solex…

Véritable phénomène, les Bodin’s poursuivent ainsi leur marathon dans les Zénith de l’Hexagone, démontant et remontant à chaque fois ce petit bout de Touraine pour offrir une savoureuse tranche de vie campagnarde, sans temps mort, que n’auraient pas renié le Glaude, le Bombé et la Denrée… Des dates qui, comme ce jeudi soir à Nancy, se jouent à guichets fermés. Et les séances de rattrapage, programmées les 16 et 17 décembre 2017, sorte de week-end à la campagne, ne dérogeront pas à la règle.

Yannick VERNINI