Saint-Étienne : avec les Bodin’s, le bonheur est dans le terroir

19 février 2015

Festival des Arts burlesques. Le duo a offert au public du Nouveau Théâtre de Beaulieu, ce mercredi soir, un vrai moment d’anthologie entre « la face de bouc » et le buzz.


Les soirées se suivent et ne se ressemblent pas au Festival des Arts burlesques proposé par le Nouveau Théâtre Beaulieu à St-Étienne. Les artistes s’enchaînent dans des styles toujours très différents mais avec à la clé des avalanches de rires. Et le public est là, très présent, heureux de partager de vrais moments de spectacle vivant et de détente.

Ce mercredi, après l’ambiance à la suédoise donnée par les « Blond and Blond », avec un hommage exceptionnellement décalé à la chanson française, on changeait d’univers en entrant dans le terroir avec l’accent inimitable des Bodin’s. Le duo se produisait dans la salle pleine à craquer du Centre de congrès de St-Étienne. D’emblée, le public était séduit par la caricature de cette vieille femme autoritaire et son grand fils gauche et timide. On suivait les Bodin’s avec leurs facéties et la maladie d’Alzheimer simulée par la mère jusqu’au camping les Oursins sur la grande bleue. La veille, Maria surfant sur les vagues mais aussi sur le Net, s’emploie alors à faire l’éducation de son benêt de fils. Un vrai moment d’anthologie. La voilà expliquer « face de bouc » à son fiston tout ébaubi devant tant de technologie. Quant à la définition du « buzz » à travers le chien et les carcasses de poulet de la voisine on revient de loin, et on s’écroule de rire.

Le duo fonctionne à merveille, les deux comédiens ont rodé depuis tant et tant d’années leurs personnages enfin sortis de l’ombre pour notre plus grand plaisir, ils seront d’ailleurs à l’Olympia à la fin du mois. Certes, le trait est forcé mais les attitudes sont tellement vraies ; on reconnait tous une vielle tante, une voisine, dans cette mère acariâtre, un vrai dragon mais tellement décalé et si drôle.