« Tiens, voilà du Bodin’s ! » Le spectacle a régalé le Zénith de Pau
La Rép des Pyrénées
En deux soirées, vendredi et samedi, la famille Bodin a fait le plein pour son marché fermier avec 6 000 spectateurs, au Zenith.
- Christian et Maria Bodin en pleine fabrication de fromages de chèvre…
© Francis LARRIEU
Pour tous ceux qui ont découvert ce spectacle incroyable, la première surprise fut olfactive, avec cette odeur de prairie humide, dans la chaleur d’un soir d’été, avec le chant des rainettes en plus. L’autre surprise tient à la réalisation sur scène d’une ferme grandeur nature, avec sa mare, ses dépendances et ses animaux.
Depuis la dernière venue des Bodin’s à Pau, en 2017, l’actualité politique a inspiré cette famille. De l’âne Mélenchon, aux dindons (les Frero Delavega), en passant par les chèvres (Ségolène et la petite dernière Brigitte) ou encore les coqs Sarko et Macron, tout le monde en prend pour son grade.
- Tout le décor de la ferme d’antan se retrouve dans celui des Bodin’s.
© Francis LARRIEU
Une pointe de nostalgie
Vincent Dubois et Jean-Christian Fraiscinet tenaient une forme olympique. On imagine qu’en fin de soirée, la sciatique n’est jamais très loin pour Vincent qui incarne Maria Bodin avec beaucoup de générosité.
Ce spectacle, c’est une fable bucolique, une plongée en immersion au cœur d’une campagne rendue intemporelle par les personnages et leurs habitudes du quotidien. Cela nous rappelle des souvenirs d’une enfance insouciante et les turpitudes de Maria et de son Tanguy de fils déclenchent l’hilarité générale dès le début.
- Les métiers agricoles ont évidemment la part belle dans le spectacle.
© Francis LARRIEU
Côté dialogues, on devine l’influence d’Audiard qui a forcément marqué les auteurs. « Les jours où les c… feront des étincelles, t’as intérêt à fermer le gaz », lance Maria à son fils. On a presque l’impression qu’entre Maria et son fils, c’est un duo légendaire comme De Funès et Bourvil savaient nous offrir.
Et puis il y a la musique, une balade guillerette qui résume tout ce qui nous attend. L’arrivée de la cousine parisienne pour les vacances : le choc des mondes. Mais lorsque les préjugés s’estompent, tout devient possible : c’est la touchante leçon de morale. Après deux heures et demie de spectacle, les Bodin’s ont offert une longue série de dédicaces, pour le plus grand plaisir d’un public qui a trouvé le bonheur à la ferme.
- Et bien sûr, les Bodin’s excellent toujours autant pour raconter de manière bucolique la campagne.
© Francis LARRIEU